Nvidia, cette célèbre entreprise technologique mondiale, dont le PDG Jensen Huang a récemment été aperçu à Pékin, a rencontré le vice-premier ministre chinois He Lifeng ainsi que d’autres hauts responsables du commerce. Ils ont exprimé leur engagement total envers le développement de produits conformes aux réglementations, tout en continuant à élargir leurs activités en Chine.
Cette réunion intervient alors que le Congrès américain a lancé une enquête sur la vente de puces par Nvidia à la Chine. Le marché anticipe largement que cela pourrait intensifier davantage la rivalité technologique entre les États-Unis et la Chine, avec des répercussions potentielles sur l’approvisionnement mondial en puces et la coopération technologique.
Dans un emploi du temps chargé, Jensen Huang a non seulement dialogué avec le vice-Premier ministre du Conseil des affaires d’État chinois, mais a également tenu une réunion privée avec Liang Wenfeng, le fondateur de la start-up IA DeepSeek, pour discuter des nouvelles conceptions de puces de prochaine génération destinées au marché chinois. En outre, il a échangé avec des institutions telles que le Conseil chinois pour la promotion du commerce international et, par l’intermédiaire des reportages des médias officiels chinois, a souligné l’engagement de Nvidia envers le marché chinois, affirmant qu’il servirait activement ce marché.
Au même moment, Washington accélère également l’examen des records de vente de Nvidia sur le marché asiatique, pour vérifier s’il y a eu des violations des restrictions à l’exportation. Le Comité spécial pour les questions chinoises de la Chambre des représentants mène l’enquête en se concentrant sur les détails des transactions concernant l’achat de dizaines de milliers de puces haut de gamme par DeepSeek. Par ailleurs, la puce H20, développée auparavant pour répondre aux conditions d’exportation, est désormais impactée par les nouvelles politiques américaines. L’exportation de cette puce vers la Chine est désormais interdite.
Cette interdiction a causé de lourdes pertes économiques à Nvidia, avec une diminution de sa capitalisation boursière atteignant temporairement 2500 milliards de dollars (environ 1,95 trillion HKD), tandis que le cours de l’action a chuté de plus de 7 % mercredi, avant de reculer de près de 3 % jeudi. Selon une analyse de Wedbush Securities, cette interdiction des semi-conducteurs pourrait marquer une nouvelle phase dans la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, confrontant Nvidia et l’ensemble du secteur technologique américain à des défis colossaux.
Les analystes prévoient que de nombreuses entreprises technologiques ne fourniront pas de directives claires sur leurs performances pour ce trimestre fiscal, et les prévisions de revenus annuels de Nvidia pour 2025 pourraient subir une pression à la baisse de 7 à 10 %. Bien que les pertes financières à court terme soient significatives, le risque majeur provient en réalité du niveau stratégique. L’année dernière, Nvidia a généré environ 170 milliards de dollars américains (environ 1 326 milliards de dollars hongkongais) de revenus sur le marché chinois, représentant plus de 19 % de son chiffre d’affaires total. La perte de ce marché équivaudrait à un manque à gagner crucial en termes de moteur de croissance.
Alors que Pékin aspire à une stabilité dans l’approvisionnement des puces, Washington continue d’examiner les mécanismes de conformité aux exportations. La visite en personne de Huang Renxun en Chine n’a pas seulement pour objectif de résoudre cette crise, mais également de tenter de trouver un équilibre entre les besoins du marché et les politiques en vigueur. Cependant, avec des positions de plus en plus rigides des deux côtés, la situation délicate dans laquelle se trouve Nvidia, entre le respect des réglementations et l’expansion de son marché, ne fera que se compliquer davantage.



