Google DeepMind et Google Research annoncent le lancement de leur dernier modèle d’intelligence artificielle multimodal d’observation de la Terre, AlphaEarth Foundations, qui vise à redéfinir notre compréhension de la planète. Ce modèle intègre une vaste quantité d’informations provenant de différentes sources de données, y compris des images satellites multispectrales, des données de surveillance climatique, des informations topographiques et des enregistrements d’activités humaines, permettant aux chercheurs de construire plus rapidement et avec précision une image globale de la surface terrestre, des changements climatiques et de l’état des écosystèmes.

Ce modèle est spécialement conçu pour les missions d’observation de la Terre, englobant actuellement plus de 14 000 variables d’observation, y compris les changements de couverture terrestre, la répartition des températures, les variations de pression atmosphérique et les dynamiques océaniques. L’équipe de recherche indique qu’AlphaEarth Foundations possède non seulement de puissantes capacités de prévision, mais est également capable de générer de nouvelles cartes en s’appuyant sur des données passées, ce qui aide les chercheurs et les décideurs à mieux comprendre les tendances environnementales.

AlphaEarth Foundations adopte une architecture de modèle de langage multimodal de grande taille, utilisant des données d’entraînement provenant de différentes agences qui publient des bases de données open source, y compris les systèmes d’observation de la Terre bien connus comme NASA MODIS, NOAA et ESA Copernicus. Ces données couvrent la période de 1990 à 2022 et engendrent un total de plus de 5 milliards de points de données géographiques. Grâce à des techniques d’entraînement hautement efficaces, le modèle est capable d’identifier automatiquement différents types d’environnement et leurs tendances de changement, comme la dégradation des forêts, les points chauds de climat extrême, et l’expansion de la sécheresse.

Après avoir été testé dans différentes zones géographiques, le modèle a montré une stabilité remarquable et une capacité de généralisation interrégionale. Que ce soit dans le désert du Sahara, la forêt amazonienne ou les régions glaciaires de l’Antarctique, AlphaEarth Foundations peut générer avec précision des couches de prévision des changements locaux. Cette compétence en fait un outil potentiel essentiel pour les unités de recherche et d’application à l’échelle mondiale, notamment dans les domaines de la recherche climatique, de la surveillance agricole, du développement urbain et de la conservation de l’environnement.
En plus de l’intégration et de l’analyse des données, AlphaEarth Foundations met également l’accent sur l’ouverture et le partage. Google Research a indiqué qu’à l’avenir, il continuera à rendre disponibles davantage de poids de modèles et de jeux de données, dans l’espoir de favoriser la collaboration entre le milieu académique et l’industrie, et de faire avancer la recherche en sciences environnementales à l’échelle mondiale. L’équipe de recherche a également mentionné qu’elle prévoit de lancer des outils de plateforme interactifs, permettant même aux utilisateurs non spécialisés de tirer parti des technologies d’IA pour participer à l’analyse environnementale.
Grâce à cette collaboration, Google DeepMind et Google Research mettent en lumière le potentiel concret de l’IA dans le domaine des technologies climatiques, établissant de nouvelles normes pour la modélisation des systèmes terrestres tout en validant davantage la capacité des IA multimodales à résoudre des problèmes complexes dans le monde réel. Ce n’est pas seulement une avancée technologique, mais cela pourrait également constituer un tournant essentiel pour les décisions environnementales de demain.



